L'Ami Jean...

... ou comment bien manger tout en faisant un mauvais repas.
Voici un restaurant avec un potentiel énorme qui semble avoir perdu toute sinsérité. Comment croire faire passer un bon memoment à sa clientèle en bourrant sa salle de tables et en faisant 2 services par soir minimum ? Côté rentabilité, je pense que ça se pose là, pour sûr ! Et d'ailleurs je dois dire qu'à ce niveau le client y gagne un peu car l'addition (si on fait gaffe) peut être plus que correcte. Bien sur : si vous vous lâchez avec un plat sur l'ardoise genre 130 g de pibales à 100 euros, c'est autre chose !
De même la carte proposait un menu carte blanche passé de 75 euros à 60 euros avec la baisse de la TVA : plutôt pas mal ! (Sauf que m'a fait remarqué mon ami : comme c'est un menu carte blanche, on ne sait pas ce qu'il y a dedans par définition, donc le restaurateur peut faire sa tambouille voire son beurre pour rentrer dans ses frais !)

Bref, ce que j'ai mangé était plus que correct et en plus bien accompagné niveau vin (dont un charmant Cerdon, rosé finement pétillant à l'apéritif, d'ailleurs j'ai l'impression que ça devient à la mode le Cerdon !) : une brouillade d'oeuf avec une émulsion d'un incroyable vert pétant (genre sirop de menthe). J'ai cru que la couleur était due à un colorant, mais il me semble qu'elle était naturelle au final, ce qui mérite un "chapeau" techniquement, car autant je peux moi même arriver à obtenir du beau vert avec du persil par exemple par la méthode classique, autant ce vert là était atypique !

Sauf que j'ai vu cette émultion accompagner divers autres plats sur les tables alentours : et ça, ça ne m'a pas plu ! En gros ils servaient cette émultion à toutes les sauces quoi...

Bon, après : très bonne joue de boeuf avec une sauce au vin bien réduite, bien goûtue. Puis un assez bon dessert sur l'agrume.

Et bien avec tout ça, j'ai tout de même passé un moment plutôt pénible : très bousculé par les serveurs, revenant de nombreuses fois à la charge pour prendre la commande sans nous laisser souffler. Nous reprenant les assiettes à peine la dernière bouchée avalée, aboyant derrière notre dos les commandes, des ordres, des contre-ordres... Bref, ils étaient au taquet et nous nous subissions leur décharges d'adrénalines jusque dans nos échines. Comment faire un repas sincère et joyeux avec ça ???

L'ami Louis... d'où l'ami Louis ? Je vous le demande...