750 grammes
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Chez Fabrice
21 novembre 2011

Restaurant le Galopin

Testé la semaine dernière au déjeuner le Galopin de Romain Tischenko. Tout le monde en parle, alors j'en parle ! 
Bon, déjà, cool, c'est place Sainte Marthe : assez osé de reprendre un établissement ici, surtout quand on a bénéficié d'autant de couverture médiatique qui aurait sans doute pu remplir un établissement plus en vue. Mais le gars semble avoir la modestie qui va avec le quartier. Le problème, c'est aussi malheureusement, un peu, la modestie du propos en cuisine, même sur le menu à 22 euros du midi. Cuisine de juxtaposition oblige, les intitulés sont factuels : énoncé des produits du retour du marché avec une gentille écriture d'écolier (je crois qu'il va falloir changer ça, pas sûr qu'on ait envie de claquer 60 euros à la lecture d'un menu qui semble destiné aux enfants). Bref, le soucis de la cuisine de juxtaposition donc, c'est quand on a exactement dans l'assiette ce qui est écrit sur le papier. Et c'est un peu ce qui s'est passé au déjeuner : pas de grande surprise mais de jolies assiettes, mignonnes je dirais, et modestes comme le chef, avec pourtant des produits bien choisis (pas bête, de proposer de la vive, un poisson modeste encore une fois, mais avec une belle consistance).
Je dirais aussi que c'est une cuisine élégante, faite de bons produits, avec les bonnes cuissons et tout et tout, mais qui ne régale pas. Je ne dis pas qu'il faut revenir à la blanquette de veau, mais on a envie de plats réconfortants, avec des sauces (digestes !), de la quantité. De quoi bâfrer un petit peu quoi ! Bien sûr ce n'est pas le propos de ce chef à la mèche dont on parle beaucoup, mais surtout très très mince ! Oh la la, comment peut-on être mince à ce point ! L'image d'Epinal du gros chef de cuisine a volé en éclat depuis belle lurette ! Un peu à l'instar des divas et ténors de maintenant dont la silhouette n'a plus rien à voir avec celle des grosses sopranes du XXe siècle ! 

Sinon, service fort sympathique délivré par le frèrot et le second : tout ce petit monde a la fraîcheur de la jeunesse.

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