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Chez Fabrice
1 novembre 2012

La petite auberge dont on rêve...

Elle se situe près de Marseilles.. mais en Beauvaisie, soit une dizaine de minute après Beauvais sur la départementale qui mène au Tréport. C'est bien simple, il n'y a qu'un restaurant digne de ce nom sur toute la route et c'est cette petite longère de Saint-Omer en Chaussée. On s'y est aventurés il y a quelques mois, sans grande conviction, car il faut dire qu'un petit resto de bled paumé au fin fond de l'Oise, ça n'augure rien de transcendant. Et pourtant, on entre et le charme opère tout de suite ! Tout ce que l'on pourrait détester ailleurs !!! Déco d'un autre âge, petites serveuses en tenue noire bien tradi avec petit tablier à poche, assiettes de faience au mur, petits bibelots sur petits naperons.... mais tout fonctionne à merveille. On est dans une auberge traditionnelle comme on pensait que cela n'existait plus et un vague bonheur commence à poindre son nez ! Et ce petit bonheur ne fait que grandir au fur et à mesure qu'arrivent les plats bien traditionnels mais sortant des mains d'un vrai cuisinier ! De beaux produits, de belles cuissons, de vrais sauces, de vrais jus et des patisseries maison super bien faites ! Le Paris-Brest : super fin. Si on en servait un comme ça à Paris, les foodistas se pâmeraient et celui du bistrot Paul Bert (un peu lourdingue et sucré en comparaison) tomberait aux oubliettes... Et pourtant (bien sûr) pas un foodies ce jour-là mais un représentant de commerce ventru absolument ravi de déguster sa sole meunière de petit bateau tout en dragouillant gentillment la serveuse à tablier à poche. Heureusement, on y est retournés aujourd'hui, et là, on a pu constater que finalement, la petite auberge cartonnait en ce jour de la Toussaint ! La charme a opéré de nouveau, même avec le restaurant plein (au grand étonnement de la serveuse à tablier à poche !). Comment ne pas se sentir heureux quand il fait froid dehors et que l'on est accueilli à notre table tout près de la flambée, que l'on déguste un carré d'agneau à la cuisson parfaite ou une belle escalope de riz de veau, entourés de convives (d'un âge certain malgré tout) piafant devant leur têtes de veau. Et quel bonheur pour un parisien surtout (habitué aux rituels sado maso des serveurs à la mode costienne), de constater que même légèrement débordées, les serveuses ne manquent jamais de jeter un oeil furtif sur les tables soit pour remplir la corbeille de pain vide soit pour apporter prestement les cafés accompagnés d'une gentille bonbonnière de grand-mère à vous replonger en enfance direct. Alors c'est ça une petite auberge de province française ? Celle dont on rêve mais que l'on ne trouve jamais ? S'il vous plait gentille équipe de l'Auberge de Monceaux de Saint-Omer en Chaussée. Ne changez rien. Ni les napperons, ni les bibelots, ni les jolis tabliers et les assiettes signées, ni la finesse de la crème pralinée du Paris-Brest. Faites nous croire qu'il existe des petits endroits de France éternel, à la Trenet, dont on serait peut-être la dernière génération à comprendre les charmes !

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