750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chez Fabrice
27 mars 2010

Claude Colliot, deuxième

Après une très belle visite de l'expo Freud et de l'accrochage "elles" à Beaubourg, petite escapade improvisée chez Claude Colliot avec Nico et maman. Bon, pour maman, j'y croyais moyen, mais je voulais lui faire découvrir ce qu'étais la tendance de la nouvelle scène culinaire parisienne. Je ne pensais pas que le flop serait si radical... et que je serais à court d'arguments pour défendre les plats.
Commençons par le positif : l'entrée de Nicolas : un tartare de crevettes bleues qui lui a beaucoup plu niveau texture : du meolleux et de la suavité.
Ensuite : le plat de riz de veau : très belle cuisson, un des meilleurs goûtés avec le riz de veau dégusté de longue date à la Grenouillère. 
Maintenant, les plats un peu cata :
Mon entrée d'asperges vertes et agrumes. Désolé, je n'ai pas trouvé l'intérêt... OK, bonne cuisson des asperges préservées croquantes comme on aime maintenant (mais bon, ce n'est pas d'une très grande complexité non plus), mais le produit ne m'a pas semblé très noble à la base. Et puis l'accord agrume n'était pas transcendant avec une petite larme d'une sauce un peu sabayonnée aux agrumes au goût un peu confit. J'aurais préféré plus de peps avec des notes d'agrumes vraiment assidulées, fightant avec les asperges. Là, finalement, cela ne valait pas de bien bonnes asperges sauve mousseline, alors pourquoi réinventer l'eau tiède quand la tradition est bien supérieure ?
Le plat vraiment cata : la barbue (et non pas le barbu annoncé par Mme Colliot par ailleurs très enjouée et sympathique). Ma pauvre maman qui pensait se régaler d'un beau poisson en est restée sur sa fin : la nudité de l'assiette avec 2 petits filets partageant leur solitude avec une larme de sauce au cresson (qui pour maman était au cresson ce que le ketchup était à la tomate ! sic)  étaient tristes à mourir. Pareil, je pense que le produit de base n'était pas d'une grande noblesse : une barbue de petit calibre vu la taille des filets. Il avait donc besoin d'être aidé par le cuisinier pour le pousser ailleurs ! La démarche de Colliot de faire parler les produits nus ne fonctionne pas si ceux-ci ne sont pas d'une top qualité.
Et puis ma mère voulait du cresson : elle voulait voir les feuilles, les brouter même s'il le faut, mais pas tatouiller à la petite cuillère une larmichette de purée verdâtre. 

Et puis franchement, les assiettes n'étaient pas folichonnes : dressées assez précisément, mais avec un sentiment de vide assez déplaisant pour le consommateur même aguerri aux présentations épurées. Je dirai que l'épure ici se résumait à une grande timidité.
Ma pauvre maman étant la seule à avoir commandé un dessert hérita du pop de carottes. Franchement, qu'attendons-nous d'un dessert : de la gourmandise, rien d'autre non ? Et bien moins gourmand que ce pop (malgré une glace fraîchement turbinée), je ne vois pas...

Bon, pour résumer, Nicolas était tout de même tout à fait satisfait de ses plats, mais il semble qu'il avait fait le vrai bon choix sur la carte et maman a subi le choc des cultures culinaires. Elle qui pensait que les errements de la nouvelle cuisine étaient digérés depuis la fin des années 80 revenait de haut tout en calculant le prix des produits bruts dans l'assiettes et en le comparant au prix du plat sur la carte.

Alors Monsieur Colliot, moi qui voudrait vraiment défendre votre cuisine et m'en sentant si proche, je voudrais vous dire avec ma plus grande considération : s'il vous plaît, arrêtez de vous masturber le cerveau, et cuisinez avec vos couilles !

Publicité
Publicité
Commentaires
C
"s'il vous plaît, arrêtez de vous masturber le cerveau, et cuisinez avec vos couilles !"<br /> <br /> moi, je dis bravo !<br /> bien dit
Chez Fabrice
Publicité
Chez Fabrice
Newsletter
Archives
Derniers commentaires
Publicité