Caïus

Déjeuner hier chez Caïus.
 Plutôt content car cela faisait un moment que je voulais goûter à la cuisine de Jean-Marc Notelet dont j'avais acheté le livre Le Cuisinier et le Parfumeur pour me rencarder sur la cuisine des épices (parce que je suis plus "herbes aromatiques" qu'"épices" pour l'instant dans ma cuisine...).

Premier constat, ça va vite ! En effet, bien qu'un peu impersonnel, le service est impressionnant de rapidité et d'efficacité alors que la salle (jolie, toute en boiseries) était pleine. 9a veut dire que ça carbure en cuisine, et que c'est bien organisé !

Deuxième constat : la carte des vins : bof. Rien ne nous interpella vraiment. On s'est rabattu sur un Cotes de Blaye (bio...) qui s'est révélé.. infect...

Troisième constat : heureusement la cuisine est bonne elle ! 
Pour moi : entrée : une composition d'émincé de topinambours, noisettes, coques, émulsion de quelquechose : très bon, très comme j'aime (sur le produit) avec tout de même l'audace de proposer du topinambour cru !!! Mais passé à la mandoline japonaise, cela avait une fraîcheur qui répondait très bien aux noisettes et au reste de la composition.
Maintenant, je dois avouer que j'avais un peu peur pour les effets digestifs... induits par ce genre de consommation mais finalement... rien ne s'est produit ! Ouf ! ;)

Le plat : un filet de canard posé sur une purée de pois cassé parfumé à la truffe. Proposé dans un menu à une trentaine d'euros : pas mal tout de même ! Et très réussi, suave à souhait !

Le dessert : ananas confit au poivre long, sorbet coco. Je dois avouer que j'ai choisi ce dessert car la recette était dans le bouquin et que je l'avais testée moi même : je voulais comparer à la version du chef ! Et bien la sienne était assez semblable (forcément) mais avec un côté plus relevé. Je pense qu'il y avait peut être du gingembre en plus du poivre long. Le sorbet coco était pas mal mais pas aussi bon que le genre de sorbet que peut proposer un William Ledeuil par exemple.

Donc plutôt bonne adresse, un peu trop fréquentée par les costards-cravattes à mon goût (quartier oblige). Notelet utilise en effet bien les épices : ce sont des notes douces qui mettent en valeurs les plats, un peu comme des parfums, rien à voir avec quelquechose qui arrache le palais !