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Chez Fabrice
4 mars 2010

Frenchie : oh que YES !

Oui, je sais, je poste plus de critiques de restos que de plats persos en ce moment, mais y'a des moments comme ça dans la vie, et au moins ça peut vous orienter pour vos prochaines sorties !
Hier soir, je profitais (comme souvent finalement !) d'une résa faite pour une autrui qui s'est désistée. Merci les amis pour me mettre dans les bons coups dans ces cas là !
Donc, c'était le Frenchie de Grégory Marchand (de la famille du chef de l'Office qui ne m'avait pas laissé un souvenir ému, mais pas désagréable. J'y reviendrai toutefois car il y a du potentiel !) : et bien : une tuerie ! best rapport qualité-plaisir-prix depuis des lustres. Vraiment pas très cher, un petit 42 euros pour un menu du soir entrée-plat-dessert+Sampé+vin (un très bon Rasteau).
Petite précision préliminaire : peu de personnes pour faire tourner le lieu (25 couverts pas plus) : 3 : le chef, une commis et une personne en salle. Et bien je peux vous dire que le service était très efficace et que les plats envoyés étaient d'une qualité inouïe. Comme quoi, en faisant quelques concessions (une carte très courte par exemple) et en bossant bien, je suis certain qu'ils peuvent s'en sortir financièrement et faire profiter les clients d'un excellent rapport qualité-prix.
Donc l'entrée : pour moi tourteau, polenta fumée, pomelos. Présentation hyper raffinée comme j'adore, au cordeau, avec des petits trucs posés au millimètre, comme atterris dans l'assiette par magie (d'ailleurs, le chef (grand aussi par la taille) passe son service courbé en 2 à s'appliquer au dressage de ses assiettes).
C'était vraiment très joli, très coloré (j'ai regretté l'éclairage tamisé, j'aurai voulu voir le plat à la lumière du jour !), très gracieux : avec des petites pousses comme des lentilles d'eau, des petits navets délicieusement croquants, une polenta au goût fumé hyper subtil et envoutant. Du coup le tourteau était presque accessoire et finalement presque trop apprété (mélangé à des herbes...). Mais tout de même c'était une super entrée !
Le plat : alors là WHAOU ! (je dis pas ça souvent). Encore une TOP présentation au cordeau pour une poitrine de cochon, panais, endives, orange sanguine. Je ne peux pas vous décrire le bonheur que c'était cette poitrine de cochon ! Du coup, les accompagnements étaient quasi accessoires tellement elle était flamboyante ! Une peau fine, croustillante, légèrement caramélisée, et une chair fondante, un goût compoté... Vraiment un grand truc ! Moi qui aime énormément les agrumes, et bien là, les petits suprèmes d'orange sanguine qui accompagnaient (entre autre) ne m'ont pas parru nécessaires. J'ai bien imaginé que le chef voulait créer un contraste, donner du peps, mais non : le peps était dans le cochon, et l'orange sanguine avait un goût trop droit pour apporter quelconque note d'accompagnement. Mais piètre détail, car je le redis : cette poitrine de cochon était une tuerie !
Autre tuerie goutée dans l'assiette de la copine : du miel à la truffe qui accompagnait son fromage. Whoua ! Quelle puissance ! Le goût de la truffe révélé par la saveur sucrée : un truc de dingue. Je me suis précipité sur le net pour trouver un produit équivalent. On verra si ce que je reçois est à la hauteur. En tout cas merci au chef de faire découvrir ce produit aux clients : ce n'est pas du tout gadget comme produit !
Le dessert : une tatin (qu'on zieutait sur le comptoir dès l'arrivée dans le resto) accompagnée d'un caramel de passion. Excellente, mais pas le meilleur plat. Très classique, très vaillante, pate parfaite, pommes parfaites... mais l'associer à un caramel de passion (tient, c'est marrant j'en avais fait un excellent il n'y a pas longtemps qui était son quasi petit frère !), c'était un peu dommage. Vraiment trop sucré+sucré. Finalement, l'association classique avec de la crème fraîche, ça a du bon (sens).
Voilà donc pour un repas vraiment chouette. J'ai chipotté sur des détails pour me la ouèje pro, mais honnêtement c'était quasi sans fautes, et encore une fois facturé très doux !
J'espère à une toute prochaine (résas difficiles à obtenir...)

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